Générale Dardieu-Lefesbure : Bon, les enfants, on se retire les doigts du fion et on se met au boulot ! Merdieux !
Adjudant Merdieux : Madame ?
Générale Dardieu-Lefesbure : Vous prenez un petit groupe et vous vous placez à proximité de la mairie. Le Premier Ministre arrivera dans la journée et s'il se prend une seule tomate sur la tronche, ça va être pour mes miches et je risque d'en entendre parler ! Michaud, vous prenez Galoutier avec vous et vous me placez des contrôles sur toutes les voies qui mènent à Evrain. Personne ne doit entrer ni sortir sans qu'on ait pu le contrôler. Quant à moi, je vais installer mon QG à la salle des fêtes. Les deux chefs de groupe me feront un rapport toutes les deux heures et dès qu'il y a quelque chose à signaler ! Des questions ? Bon, alors c'est parti !
En fin de matinée, les habitants d'Evrain virent arriver un curieux cortège. Sous les ordres de la Générale Dardieu-Lefesbure, et à la demande du Président de la République, la Gendarmerie Nationale s'installa progressivement sur toute la ville et dans les alentours. L'objectif était de calmer le jeu et de permettre aux habitants de ce clan d'ordinaire paisible de reprendre une vie normale. De plus, on attendait la visite du Premier Ministre et il fallait à tout prix que celle-ci ne soit à aucun moment perturbée.
L'Etat n'avait pas encore prévu d'envoyer l'armée, cela ne se ferait que si des débordements graves se produisaient. Mais la possibilité existait toujours.
Les contrôles des véhicules s'intensifièrent, dans le but d'appréhender des individus subversifs et qui pourraient nuire à la tranquillité de la région.
On mit en place des hommes à chaque carrefour, afin de dérouter les véhicules du centre-ville.
On saisit également certaines armes, mais les propriétaires de ces armes étaient sans doute liés au groupe terroriste qui avait fait trembler le pays plusieurs semaines auparavant.
Bref, tout se passa pour le mieux, dans le calme et sans aucun incident. Le territoire était sous contrôle. Aucune bavure à signaler.
Ou presque...
Caporal Galoutier : Comment ça, vous n'avez pas sur vous les papiers du véhicule ? Ça ne va pas se passer comme ça, mon petit bonhomme ! Allez, on l'embarque ! Je suis sûr que vous aurez beaucoup de choses à nous dire ! On ne me la fait pas, à moi, je ne suis pas un bleu !
Adjudant Michaud : Galoutier, je peux vous parler une minute ?