Déclaration à la presse de Léna Séborova

Léna Séborova avait convoqué quelques journalistes. La presse écrite, la radio et la télévision étaient présentes et attendaient la déclaration du chef de clan de Mézénas et Secrétaire Nationale du parti écologiste.



Léna Séborova : Mesdames et messieurs, je vous remercie pour votre présence. Comme vous le savez, il y a un peu moins de trois mois, j'ai dû être hospitalisée à la suite d'un malaise. Je vous dois la vérité et je ne la cacherai pas. Je suis atteinte d'une très grave maladie et c'est, hélas, sans espoir. Les médecins m'ont accordé moins de 6 mois à vivre. J'ai longtemps servi en tant que chef du clan de Mézénas et à la direction de FELV mais aujourd'hui est venu pour moi le temps de passer le relais. Il y a de nombreuses personnes qui seront tout à fait dignes de remplir ces deux fonctions. Concernant le parti écologiste, mon successeur sera élu démocratiquement dans les prochains jours. Pour le clan de Mézénas, comme la tradition nous y oblige, une réunion des nobles du clan sera organisée très bientôt. Je vous remercie de votre attention.

Les journalistes des médias qui n'ont pas encore été interdit sont présent 

Léna arriva enfin. Elle marchait lentement, en s'aidant d'une canne.

Elle adressa un salut amical aux écologistes présents.


Elle semblait épuisée mais on sentait qu'elle avait en elle beaucoup d'énergie.

Ses deux médecins qui l'accompagnaient constamment l'aidèrent à s'asseoir.



Léna Seborova : Ça fait plaisir de voir autant de journalistes se déplacer pour une vieille dame comme moi !

Un journaliste soufflant à son collègue :

La voila qu'elle essaye de faire de l'humour.

Léna Seborova :


Ah, mais il n'y a pas que des journalistes, il y a aussi la presse à scandales !

Allez-vous me représenter dans des positions douteuses avec un cochon, moi aussi ?


Rires dans l'assistance.


Bien, trêve de plaisanteries, ce que j'ai à vous dire est autrement plus sérieux.

"Bon, elle va parler la vieille!" pensa Robert.

Léna Seborova et ses deux médecins.




Léna Seborova :


Depuis 4 mois, je me tiens au courant chaque jour de l'actualité de notre pays.

J'entends beaucoup de belles choses, j'en entends aussi beaucoup de moins belles.




Elle s'arrête un instant, tousse un peu. Elle boit un verre d'eau.

"Etouffe toi! Etouffe toi" pensa John Red

Léna Seborova :


Comme je voudrais qu'en ce moment, Philippe Bertaud soit à mes côtés, pour entendre ce que j'ai à vous dire.

Certains affirment qu'il a récemment tenté de s'en prendre à la vie de notre Président.

J'avoue avoir été stupéfiée de l'apprendre, lui qui est un adepte de la non-violence, depuis fort longtemps, d'ailleurs.

Léna Seborova :


Mais je ne suis pas là pour vous parler de tout cela et je ne doute pas qu'un jour, toute la lumière sera faite sur cet événement qui est bien étrange, selon moi. Il y a baleine sous caillou*, comme on dit à Mézénas.


* : Il y a anguille sous roche


Non, ce soir je suis venue pour vous apprendre une nouvelle qui va, j'en suis sûr, ravir beaucoup de personnes et en désoler un certain nombre.

Alors que mon cas semblait désespéré, les médecins ont constaté une amélioration sensible de mon état !


Je ne suis pas totalement remise et cela prendra probablement encore un peu de temps, mais c'est aujourd'hui une certitude : je vais guérir !

Je vais donc reprendre petit à petit mes activités. Vous n'en avez pas encore fini avec moi !


Applaudissements des écologistes qui étaient, bien entendu, au courant de la nouvelle depuis déjà quelques heures.

La Générale Lefesbure, accompagnée de François Panassieu et de l'Adjudant Merdieux, s'approchèrent alors de deux personnes dans l'assistance.


Générale Lefesbure : Monsieur de Saint-Auteuil, Monsieur Red, je vais vous demander de bien vouloir nous suivre. Une voiture nous attend dehors.



Ils avaient l'air très déterminés.

Laurent Hautelier, à Micropolia, put assiter à la conférence de presse. Il en ressortit satisfait, Séborova était une femme compétente qui méritait ce qui lui arrivait.

Red salua la Générale et Merdieux. Il se rappela la scène comique de l'assaut d'Evrain. Robert de Saint-Auteuil était moins coopératif


Robert de Saint-auteuil

Bonjour, déjà. Et pour quels motifs, puis-je savoir? Est-ce juste pour une discussion cordiale ou une arrestation sans mandat?

Générale Lefesbure :


Juste une discussion entre personnes civilisées.

En ce qui vous concerne, je pense que vous n'avez aucun souci à vous faire.

Cependant, vous devez tout de même nous suivre.


Ne nous obligez pas à provoquer une esclandre devant tous ces journalistes.

Robert de Saint-Auteuil

Non évidemment, évitons de provoquer des tracas face à cette pauvre Léna... Elle n'y résisterais pas.

Générale Lefesbure :


Panassieu, Merdieux, prenez Red avec vous !

Demandez aux gendarmes à l'extérieur de vous escorter jusqu'à la brigade.


Je rentre avec Monsieur de Saint-Auteuil.

Une conversation en privé s'impose.