Françoise Desprez : ... et il perd donc son siège de député. Le RDR a aussitôt annoncé que Richard Holtz était le candidat du parti pour la présidentielle. Voilà, c'était les informations principales de notre journal du soir. Tout de suite, vous retrouvez Franck Kerner et son invité politique du week-end.
Franck Kerner : Merci, Françoise ! Lise Carron et Nicole Gantier est là, tout le monde est prêt, on va pouvoir commencer !
RMC et le PMLF présentent
On s'embrasse, on s'tutoie et on s'dit tout !Présenté par
Franck Kerner : Madame, mademoiselle, monsieur, bonsoir. Nouvelle émission en direct et en public, une émission que vous retrouverez régulièrement sur RMC :
On s'embrasse, on s'tutoie et on s'dit tout ! A quelques jours du 1er tour de la présidentielle, nous recevons ce soir Georges Madrigan, qui répondra aux questions de Lise Carron, de Nicole Gantier et de moi-même. Quelle est réellement la place du merksisme-luninisme en Francovie ? Quel regard porte le Secrétaire National du PMLF sur la vie politique francovare et sur le gouvernement ? Toutes ces questions, nous allons les lui poser. Mesdames et messieurs, je vous demande d'accueillir le chef incontesté du Clan de Mézénas et Secrétaire National du PMLF, Georges Madrigan !
APPLAUDISSEMENTS.Franck Kerner : Monsieur Madrigan, bonsoir.
Georges Madrigan : Bonsoir, monsieur Kerner.
Franck Kerner : Monsieur Madrigan, commençons par une petite bio, vous avez 63 ans, vous êtes originaire de Mézénas et vous y avez toujours vécu. Très tôt, vous vous engagez en politique et vous rejoignez les JML, les Jeunessses Merksistes-Luninistes. Vous y rencontrez votre épouse, avec qui vous avez une fille, Eva. Aujourd'hui, vous êtes le Secrétaire National du PMLF et, vous nous le direz tout à l'heure, vous serez peut-être candidat à la présidentielle...
Georges Madrigan : Ou pas !
Franck Kerner : Tout à fait ! Mais n'en parlons pas dès à présent. Monsieur Madrigan, vous avez sans doute compris le principe de l'émission. Alors... je peux te tutoyer, Georges ?
Georges : Ça ne me pose aucun problème. Ça me donnera l'impression d'être ici chez moi !
Franck : Mais ici tu es chez toi ! Bien, dis-moi, on t'a pas beaucoup entendu parler, depuis le début de l'année. Tu faisais quoi ?
Georges : Je réfléchissais. Je méditais. J'essayais de voir si d'une façon ou d'une autre, je ne pouvais pas être utile à mon pays mais je ne voulais pas m'imposer à lui, je ne voulais pas le brusquer. Comme tu le sais, Franck, la Francovie sort d'une longue période de dictature et elle doit réapprendre la démocratie, petit à petit, à son rythme. On a vu d'ailleurs, que pour certains, cela a été bien difficile !
Franck : Ah ah, oui, tu fais allusion à Pierre Kikojiro ?
Georges : Oui, franchement, quand je pense que ce monsieur espérait devenir Président de la République !
Franck : Bien, tu viens de faire allusion à l'élection présidentielle, je ne te poserai pas encore la question de savoir si tu vas te présenter ou non, bien que je sache déjà la réponse, nous verrons cela tout à l'heure avec Lise Carron et Nicole Gantier. Dis-moi, ta fille Eva a été nommée Juge à la Cour Suprême, ce doit être une grande fierté pour toi, non ?
Georges : Oui, tu remarqueras d'ailleurs que c'est la deuxième fois que quelqu'un du Clan de Mézénas a été nommé ! Quand je pense à tout ce qu'on a entendu à une époque, comme quoi je cherchais à imposer quelqu'un de notre Clan à ce poste ! Visiblement, cela ne choque plus personne ! Notre Clan fait bel et bien parti du paysage francovar et il est devenu un acteur indispensable de la vie publique de notre pays !
Franck : On sait très peu de choses sur toi et ta famille. On a rarement vu ton épouse, par exemple.
Georges : Oui, elle n'ose pas se montrer, elle est très réservée. Mais elle me soutient dans tout ce que je fais. Et peut-être un jour parlera-t-elle en public, qui sait ?
Franck : Très bien, sache que le jour où elle sera prête, je la recevrai avec plaisir dans cette émission ! Bien, nous allons à présent être rejoints par deux autres animatrices de RMC. Mesdames et messieurs, veuillez accueillir avec moi Lise Carron et Nicole Gantier !
APPLAUDISSEMENTS.Lise Carron : Bonsoir, monsieur Madrigan.
Nicole Gantier : Bonsoir, monsieur Madrigan.
Georges Madrigan : Bonsoir, mesdames.
Franck Kerner : Elles sont charmantes, Georges, mais ne te laisse pas avoir, surtout ! Elles dissimulent bien leur jeu !
Georges Madrigan : Oh, cela est-il vrai, mesdames ? Allons-y, j'écoute vos questions.
Nicole Gantier : Monsieur Madrigan, pour beaucoup de Francovars, le merksisme-luninisme est encore une énigme. Pourriez-vous nous expliquer ce qu'est cette doctrine politique ? Très brièvement.
Georges Madrigan : Très brièvement, ce sera un peu difficile mais je vais essayer. Tout commence au XIXème siècle, au Krassauerstein, un pays germanophone du micromonde. Heidi Merks, professeure d'université en philosophie et en économie, écrit Le Capital ou la Théorie des Cycles où elle développe la pensée merksiste luniniste. C'est une pensée révolutionnaire, farouchement anti-capitaliste et où les outils de production ne sont plus détenus par un tout petit nombre de personnes mais par le peuple tout entier. Mais je pense que nous aurons tout le temps de développer ceci lors de la présidentielle.
Lise Carron : Monsieur Madrigan, le PMLF enverra donc un candidat à la Présidentielle. Serez-vous ce candidat ?
Georges Madrigan : Madame Carron, j'ai deux très bonnes nouvelles pour vous.
Lise Carron : Ah, tant mieux, j'aime beaucoup les bonnes nouvelles !
Georges Madrigan : Comme vous le savez, le Clan de Mézénas a toujours été en avance sur son temps, nous avons par exemple été les premiers à envoyer une femme pour être Juge à la Cour Suprême et aujourd'hui encore, c'est une femme que le Clan a choisi pour ce poste. Mais dans le même temps, nous avons choisi de ne pas envoyer de candidats aux législatives, nous voulions nous préparer et aussi préparer notre programme pour la présidentielle.
Nicole Gantier : Et vous enverrez donc un candidat à cette élection ?
Georges Madrigan : Oui, ceci est la première bonne nouvelle que je peux vous annoncer ce soir, il y aura un candidat PMLF à la prochaine présidentielle.
Lise Carron : Et ce candidat sera... ?
Georges Madrigan : Le Bureau Politique du PMLF s'est réuni, a désigné son candidat et celui-ci a été soutenu par les militants du PMLF et à l'unanimité, je le précise !
Franck Kerner : Allons, Georges, ne te fais pas prier, annonce-nous la nouvelle : tu es candidat ?
Georges Madrigan : Non. Une fois de plus, le PMLF se veut un parti novateur et précurseur et tout naturellement, c'est une femme que nous avons désignée. Elle a toutes les qualités requises pour nous représenter dans cette élection, pour être la voix des ouvriers, des paysans, des travailleurs de ce pays. C'est Delphine Ruffieux, l'actuelle porte-parole du PMLF, qui sera notre candidate pour cette élection !
Lise Carron : C'est pour vous la candidate idéale ?
Georges Madrigan : Oui, face aux autres candidats du système, nous avons choisi Delphine car elle est jeune, elle est dynamique, c'est une femme très intelligente et elle saura sans aucun doute porter les espoirs des travailleuses et des travailleurs de ce pays, avec toute la force de ses convictions.
Lise Carron : Quel score espérez-vous qu'elle fera ?
Georges Madrigan : Le meilleur score possible, bien entendu.
Nicole Gantier : Mais dans le cas où elle serait élue, il y aura nécessairement une période de cohabitation.
Georges Madrigan : Si Delphine Ruffieux est élue, madame, le Parlement sera dissout. Nous convoquerons alors une nouvelle Constituante et nous réécrirons une nouvelle Constitution car celle que nous avons actuellement n'est là que pour servir les intérêts de quelques-uns aux dépens du plus grand nombre. Nous sommes un parti révolutionnaire, notre politique sera donc révolutionnaire ! Mais elle vous en parlera plus longuement si vous l'invitez à votre émission !
Nicole Gantier : C'est avec grand plaisir que nous la recevrons sur cette antenne.
Lise Carron : Bien, nous en avons terminé, Franck. Au revoir, monsieur Madrigan.
Franck Kerner : Plus de questions ? Nicole ?
Nicole Gantier : Non, ce sera tout pour aujourd'hui. Bonsoir, monsieur Madrigan.
Georges Madrigan : Eh bien, bonsoir mesdames. Dites, ce n'est pas le moment où on est sensés s'embrasser ?
Franck Kerner : Oui, forcément, oui. Mesdames et messieurs, je vous demande à nouveau d'applaudir Lise Carron et Nicole Gantier !
APPLAUDISSEMENTS.Franck : Très bien, Georges, nous arrivons donc à la fin de notre émission. Ça t'a plu ?
Georges : Eh bien, j'appréhendais un peu ce rendez-vous mais tout compte fait, ça s'est très bien passé !
Franck : Voilà, chers spectateurs qui avez suivi cette émission en direct depuis nos studios, merci d'être venus. Chers auditeurs, de Mézénas et de toute la Francovie, je vous dis au revoir et à la prochaine fois !
Cette émission et son contenu ont été validés par le Service de Propagande du PMLF.