Plainte d'Éva Minnaud

Ghislaine du Maurier : Bien entendu !

Juge Goffin :

Bien vous avez la parole.

Ghislaine du Maurier : Monsieur Panassieu, avez-vous interrogé mon client sur ses motivations ? Était-ce uniquement l'argent qui a motivé son acte ?


François Panassieu : C'est en tout cas ce qu'il m'a dit.


Ghislaine du Maurier : Saviez-vous, Monsieur Panassieu, que Frédéric Pleuchère souffre d'une très grave maladie et qu'il n'a plus que quelques mois devant lui ?


François Panassieu : Non, mais... enfin, je veux dire...

Régina Miller:

OBJECTION! Monsieur le juge l'état de santé de Monsieur Plauchère n'a rien a voir avec les faits dont il est accusé. Seuls ces aveux et ces motivations nous intéressent!

Juge Goffin :

Etant donné que la maladie n'a rien de psychique , je ne retiendrais aucune circonstances attenuantes pour un assassinat.
L'objection est retenue.

Maitre Du Maurier , je vous demanderais de ne pas centrer votre plaidoirie et votre interrogatoire sur ce fait.

Régina Miller:

Monsieur le juge il est tard, je demande la suspension du procès jusqu'a demain matin.

HRP: Je vais me coucher _ _

Ghislaine du Maurier : Mais bien au contraire, Monsieur le juge ! J'ai ici un document signé de la main d'un grand docteur Krasslandais, le docteur Pikür, qui a diagnostiqué un cas extrêmement rare de flémingite noire, la variante Flemingus Ralentis, qui fait que mon client se meurt d'une flémingite foudroyante, mais au ralenti. Il est condamné ! C'est uniquement ce que je souhaitais dire, sachant que Monsieur Pleuchère est père de 6 enfants, dont le dernier n'a que 8 mois !

Juge Goffin regardant sa montre :



En effet il est tard et on ne me paye pas les heures supplementaires donc le procès est suspendu jusqu'à demain 12H. A partir de là , l'avocat de la defense pourra continuer sa plaidoirie.


Quand à votre remarque Maitre Du Maurier , j'ai bien comprit que votre client était peut etre malade mais pas au niveau Psychique. Il n'y a donc aucune excuse pour se faire pardonner de ce qu'il est accusé.

Nous reprendrons demain.

Ghislaine du Maurier : Très bien, Monsieur le Juge. Je serai là demain à 12h.

Régina Miller:

Merci beaucoup Monsieur le Juge.

Mme Minnaud vous me payez mes heures sup a moi?

Éva Minnaud : Et puis quoi encore ? Vous savez qui je suis ? Vous ne m'avez pas parlé de vos honoraires, donc je considère que j'en déciderai moi-même.

Thierry Goffin :

Nous vous ecoutons madame du Maurier.


Cela enervait le juge de devoir dire son nom , cela lui donnait l'impression qu'elle avait volé le nom de son ancien collègue Stephane.

Ghislaine du Maurier : Je n'ai plus de questions, Monsieur le Juge.

Thierry Goffin :

Maitre Miller avait vous d'autres remarques à faire , d'autres elements à apporter ?

Regina Miller:

Non Monsieur le juge nous attendons de pouvoir plaidoyer.

Thierry Goffin :

Nous vous ecoutons alors.

Régina Miller:

Monsieur le Juge, je pense que la situation parle d'elle-même.

Nous avons ici une famille brisée par la perte d'une des leurs, Laurette Minnaud, une femme remarquable qui a beaucoup donné a notre pays. Une famille endeuillée qui s'est longtemps demandé pourquoi Mme Minnaud est morte, on a découvert grâce a l'enquête menée par Monsieur Panassieu qu'elle a été percutée en voiture par Monsieur Pauchère, lequel a avoué le meurtre, il a avoué avoir reçu de l'argent d'une source anonyme pour assassiner Mme Minnaud! Il est alors monté dans sa voiture, il a roulé jusqu'au lieu ou se trouvait Laurette Minaud puis il a délibérément appuyer sur l'accélérateur et lui a foncé dessus!

De pas ces aveux, la culpabilité de cet homme ne fait aucun doute et en vertus du tout nouveau Code Pénal Francovar qui est entrée en vigueur ce matin même je réclame la Prison et perpétuité contre Monsieur Pauchère!

Je vous remercie.

Thierry Goffin :

Le Code Penal ne pourra etre utiliser dans cette affaire. En effet , la justice francovare ne s'est pas prononcée sur le moment où l'on tient compte à la fois de la préscription et des peines.
Cependant cette décision se joue forcement entre la date du dépot de plainte ou la date du crime. Toutes deux dans cette affaire sont arrivées avant la promulgation du code Penal.
Je ne pourrais donc pas me baser dessus ni meme la Cour Supreme en cas d'Appel.

La Parole est à Maitre Du Maurier.

Ghislaine du Maurier :



Monsieur le Juge, cher confrère, mesdames, messieurs.


Mon client a avoué avoir assassiné Madame Minnaud. Mais des aveux ne sont pas suffisants pour établir la culpabilité d'un homme.

Monsieur Panassieu nous dit que les traces de pneu démontrent que l'accusé a foncé délibérément sur la victime, car aucune trace de freinage n'apparait et la voiture était en parfait état.

Mais à quel moment les freins de la voiture ont-ils été contrôlés ? Près de deux mois après les faits ! Je ne sais pas pour cette Cour, mais pour moi ça me semble assez léger !

Non, messieurs-dames, non, non ! (lève un doigt en l'air d'un air théâtral). Toutes les preuves que nous a présentées l'accusation ne suffisent pas à condamner cet homme à la perpétuité !

Non, messieurs-dames, non, non ! N'envoyez pas cet homme finir ses jours derrière les barreaux d'une prison !

Et s'il existait une autre explication ? Réfléchissons un instant.

Cet homme souffre d'une grave maladie ! L'argent qu'on lui a versé, sans doute n'est-ce pas pour le meurtre de Madame Minnaud, mais uniquement pour qu'il accepte d'aller en prison pour un crime qu'il n'a pas commis, ceci afin de protéger les vrais coupables, ceux-là même qui ont commis les attentats à Zaffrania et à Micropolia quelques jours auparavant !

Peut-être le meurtre de Laurette Minnaud n'est-il que le troisième attentat qui toucha la Francovie, au début de ce mois de septembre !




Je pense pouvoir affirmer qu'il y a un doute raisonnable. Je demande le non-lieu.




Je vous remercie.

Thierry Goffin :

Maitre Miller a t-elle quelque chose à rajouter ?
J'aimerais ensuite convoquer l'accusé à la barre.

Régine Miller:

Non Monsieur le Juge, j'ai dit ce que j'avais a dire.

Thierry Goffin :

Je me permet donc d'appeler l'Accusé à la barre.

Frédéric Pleuchère : Je suis là, Monsieur le Juge.

Thierry Goffin :



Je me permet de poser 2 questions à l'accusé et je laisserais ensuite les avocats poser les leurs.

Monsieur Pleuchère , qui vous a payé ?
Avez vous tué la victime sur demande de celui qui vous a payé ?

Ghislaine du Maurier : Pardonnez-moi, Monsieur le Juge. Nous venons de faire nos plaidoiries, il n'est plus temps d'interroger l'accusé. Il fallait le faire avant !